Protéger notre Terre !

Publié le : 20/04/22
  • Comme chaque année depuis 1970, la Journée de la Terre sera célébrée ce 22 avril. Elle invite tous les citoyens du monde entier à poser des gestes concrets pour préserver notre planète. Parallèlement, les collectivités et entreprises sont appelées à participer à l’effort collectif pour des pratiques plus durables et moins gourmandes en émissions carbonées. Une urgence selon le dernier rapport du GIEC.

    Non, ce ne sera pas la fin du monde dans trois ans. Vous avez sans doute entendu ou lu ce terrible raccourci qui résumait (mal) le troisième rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sorti au début du mois d’avril. Ce rapport estime, en réalité, que pour rester sous un réchauffement global de 1,5°C, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre mondiales atteignent un pic au plus tard d’ici 2025, dans trois ans donc. Elles doivent ensuite diminuer de 45 % d'ici 2030 par rapport à 2019. Il faut comprendre, que, malgré la sensibilisation et la montée d’une certaine responsabilisation environnementale dans la population, les émissions carbonées ont continué d’augmenter ces dix dernières années et qu’elles n'ont même jamais été aussi importantes. On comprend mieux pourquoi il faut effectivement une action immédiate et des politiques ambitieuses au plus vite pour parvenir à ce pic dans trois ans. Mais tout ne s’arrêtera pas soudainement en 2025. Par contre, si rien n’est entrepris, la Terre connaîtra, d’ici à la fin du siècle, un réchauffement climatique global de 3,2° C. Les conséquences en seraient dramatiques. Imaginez, un instant, qu’en 2100, le niveau des mers ait monté d’un mètre…

    Les solutions existent

    terreDans son troisième rapport, le GIEC souligne que les solutions existent, qu’il suffit de les mettre en œuvre et que les flux financiers nécessaires à la transition écologique sont présents en suffisance. Il évoque également des solutions drastiques qui, à l’heure des conséquences dramatiques de la guerre en Ukraine sur nos économies, peuvent paraître difficiles à comprendre ou à mettre en œuvre : disparition totale du charbon en 2050 (il est actuellement réactivé partout pour diminuer la dépendance au gaz russe), fermeture prématurée d’ici à 2050 de toutes les infrastructures gazières et pétrolières, mondialiser le recours à une agriculture plus respectueuse de l’environnement et moins productiviste, etc.

    Chacun à son niveau

    Ce 22 avril est célébrée, comme chaque année depuis 1970, la Journée mondiale de la Terre. L’occasion de poser des gestes concrets pour préserver notre belle planète bleue, pour installer, chez chacun d’entre nous, des réflexes durables simples et pour bâtir un environnement plus sain et durable. Des gestes qui vont évidemment au-delà des émissions carbonées. Car pour protéger notre Terre, chaque geste compte, même le plus petit. Il s’agit d’un effort collectif ! Alors, en tant que simple citoyen, que pouvons-nous faire ?

    • Être attentif à nos déchets : notamment, les plastiques à usage unique dont dix millions de tonnes finissent dans nos océans chaque année. Dans les magasins ou les supermarchés, la meilleure option est l’achat en vrac. À défaut, ne pas acheter de produits emballés dans du plastique. La stratégie à suivre en tant que particulier, c’est refuser, réutiliser et recycler. Car c’est une évidence, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Enfin, un déchet bien trié est un déchet qui sera recyclé.
    • Privilégier les circuits courts : le locavorisme est la plus belle des options. Il limite les intermédiaires et réduit les transports et la logistique. Et il stimule nos producteurs locaux.
    • Augmenter la part du végétal dans l’alimentation : l’élevage est responsable de 18 % de toutes les émissions carbonées. C’est plus que le secteur des transports. Diminuer la consommation de viande, singulièrement la rouge la moins durable de toutes, est un premier pas.
    • Voyager de façon intelligente : diminuer les voyages en avion, certes, mais d’une manière générale, privilégier, dès que possible, les mobilités douces et durables : la marche, le vélo ou les transports en commun. Un geste tout simple est de ne plus prendre sa voiture pour tous les petits trajets. Si une voiture est indispensable, pensez au carburant le moins polluant : l’électricité. Enfin, si un véhicule n’est pas une nécessité quotidienne, pourquoi ne pas choisir un mode de consommation partagé ?
    • Mieux se chauffer : à côté de l’isolation et des modes de chauffage plus durables comme les pompes à chaleur qui peuvent être de gros investissements, les petites économies au quotidien peuvent avoir de gros effets : baisser sa température de base de 1°C et/ou avancer d’une heure le mode nuit par exemple.
    • Cuisiner de façon économique : dans sa récente campagne « J’ai un impact », le gouvernement fédéral donnait une série de conseils simples pour épargner son énergie. Ainsi, dans la cuisine, privilégier le micro-ondes à d’autres modes de chauffage d’aliments est recommandé car il est moins énergivore et donc plus durable. D’une façon générale, opter pour le mode éco des machines à laver ou des lave-vaisselles est un excellent choix.


    Et dans les entreprises ?

    Il est évidemment impossible ici de lister toutes les actions qu’une entreprise peut mettre en œuvre pour réduire son empreinte environnementale et ses émissions carbonées. Sodexo Belgique a entrepris ce vaste chantier depuis quelques années et a d’ailleurs décroché quelques labels dans le domaine comme EcoVadis ou CO2-Neutral. Face à l’urgence climatique, il y a un objectif clair et fort de réduction de 50 % des émissions carbonées d’ici à 2025.

    Valentine Boone« Cinq initiatives précises ont été mises en place, explique Valentine Boone, Corporate Responsability Officer chez Sodexo Belgique. D’abord la lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle implique une production ajustée et précise des repas, d’écouler, via des plateformes comme Too Good To Go, l’excès de production mais aussi de composter ce qui ne peut pas (ou plus) être consommé. Ensuite, promouvoir les repas à base de protéines végétales. D’ici à 2025, l’idée est de diminuer le grammage des protéines animales, de faire un switch progressif de la viande rouge vers la volaille par exemple et, enfin, de remplacer l’animal par le végétal. Pour ce dernier cas, l’objectif est d’avoir une ligne quotidienne de menu entièrement veggie-végane chez les adultes, un repas végétarien par semaine dans les écoles et d’avoir un des deux repas à consonance végétale chaque jour dans les maisons de repos. Outre l’intensification des partenariats avec des acteurs locaux pour nos achats comme les circuits courts et les coopératives de producteurs, nous mettons aussi l’accent sur la gestion intelligente de l’énergie. Ainsi, à notre siège à Ixelles, la température a été baissée de 1°C depuis le 21 mars. »


    Enfin, la dernière initiative déjà largement abordée et très bien engagée : le bannissement de tous les plastiques à usage unique sur l’ensemble des sites clients de Sodexo Belgique.

    Citoyens ou entreprises, nous sommes tous acteurs de notre futur. Agissons ensemble pour construire un monde plus durable !

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